Allez, après une (très) longue pause, je reprends la publication des articles. Objectif : boucler le blog d’ici fin février (chaud cacao)..! ;)
Donc, avant de tirer plus au sud, un passage par la ville fortifiée d’Évora était prévu. Elle est située pile poil à l’est de Lisbonne, presque en plein milieu (en largeur) du Portugal.
Au fur et à mesure qu’on progresse dans les terres avec le camion, on sent très nettement la température augmenter au point de commencer à en souffrir (pourtant nous on aime vraiment bien la chaleur, 30°C étant l’idéal selon moi et jusqu’à 35°C ça passe aussi, au-dessus ça commence à être dur). On arrive finalement (après plusieurs feintes de panneaux d’indication, merci le GPS encore une fois), le guide de Reine nous permettant de trouver un des parkings gratuits juste à l’extérieur des remparts (voir carte). On nous avait pas menti : les remparts sont bien conservés et la ville n’est pas classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1986 pour rien...
On sort donc du camion alors qu’il doit être 12h environ, et là gros choc : la bonne grosse chaleur qui abrutit avec un soleil qui tape sévère, même à l’ombre c’est hard, au soleil quasiment intenable, il devait bien faire plus de 40°C, et surtout sans un souffle de vent et d’une sécheresse terrible (envie de boire toutes les 10min). Après la fraicheur de Guincho avec le vent, c’est dur de se retrouver dans cette chaleur écrasante (littéralement, on était au ralenti du coup). Donc après avoir mangé sur le parking à l’ombre des arbres et bu 4L de flotte, on s’en reprend 3 avec nous et c’est parti pour la visite !
On pénètre donc dans l’enceinte et logiquement on ne croise pas grand monde dans les petites rues pavées qu’on suit en direction du centre. La grande mission étant alors de trouver toute l’ombre qu’on peut, pas vraiment évident quand il est 13h et que le soleil est au zénith. On se retrouve alors à frôler les murs, limite à se la faire en pas-chassés, histoire de survivre aux quelques centaines de mètres qu’on a à avaler avant d’atteindre l’église. Heureusement en route on trouvera un jardin salvateur nous permettant une pause salvatrice, c’est rare qu’on face les vampires comme ça à fuir le soleil !
On arrive finalement à l’église de Sao Francisco, qui possède de plus une fontaine d’eau potable juste à ses pieds, de quoi faire le plein des bouteilles déjà presque totalement vides. De l’extérieur, l’église est plutôt carrée avec des pierres claires en majorité, lui donnant un aspect plus sympa (un aspect thermique ayant sûrement été considéré aussi). L’intérieur est plus classique de type gothique avec une unique et très large nef, une décoration bien bling-bling et même un Christ portant sa croix un peu bizarre façon métaleux…
Mais si cette église est si connue c’est avant tout pour sa “Capela dos Ossos”. Il faut alors passer sur le côté de l’église et débourser 2€ pour pouvoir y accéder. C’est un peu cher pour le temps de visite mais ça vaut le coup : c’est rare de voir toute une pièce de cette taille tapissée d’os humains (crânes compris bien entendu, faisant également les encadrements de porte et les décoration de piliers et d’arches) ! Il y a même un squelette pendu dans un coin et l’inscription sur la porte d’entrée aurait pu se retrouver dans le Seigneur-des-Anneaux à l’entrée de la demeure de l’armée des morts : “Nous les os qui sommes ici, attendons les vôtres”.
Alors c’est clairement glauque, mais ça a le mérite d’être original et vraiment impressionnant (ainsi que d’être au frais, ce qui n’était vraiment pas un luxe ce jour là) : je ne pensais pas un jour me retrouver dans un tel décor rendant ceux de n’importe quel Indiana Jones presque ridicules ! ;p
Toutes les bonnes choses ayant une fin, on ressort donc dans la fournaise après avoir pris soin de définir la prochaine destination à l’intérieur. Le guide parlait d’un joli jardin réputé pour son château, les animaux qu’il abrite et… sa fraicheur => “alors là, on a dit banco” pour jardin public !
Et bien nous en a fait car tout était vrai ! En premier lieu, le palace de Dom Manuel vaut le coup d’œil. Son jardin est plutôt petit mais en effet très frais grâce à ses nombreuses fontaines et arbres bienfaiteurs. Des statues et des bancs agrémentent le tout, tandis que des bestioles se baladent plus ou moins en liberté au milieu de tout ça : canards, oies, paons ou encore tortues, cool ! :)
On repart ensuite tels de parfaits piétons gentlemen portugais, l’occasion de déambuler dans les petites ruelles typiques et d’apercevoir des véhicules hors du temps dans certains garages avant d’arriver à l’église de “Convento da Graça”, impressionnante dans son genre.
On continue notre périple en direction de la fameuse place de la “Porta da Moura” qui offre aussi l’avantage de posséder une fontaine bienvenue.
On revient alors un peu sur nos pas pour s’enfoncer toujours plus dans le centre. Les ruelles sont vraiment sympas, différentes architectures venant parfois se mêler, avec toutes les maisons blanches qui donnent définitivement un certain caractère à une ville.
On arrive alors dans la rue marchande, bien sympathique avec ses petites ruelles traversables, ses commerces dont une jolie librairie, et dont la principale fierté est la vente de produits totalement faits en liège. C’est assez fou tout ce qu’ils arrivent à fabriquer avec juste du liège, mais on reste dubitatif quant à l’intérêt de ce matériau pour une cravate ou une casquette par exemple… On trouvera également le coq portugais, toujours bien exploité et fierté nationale comme peut l’être la musique typique “Fado”, et vraiment je ne comprends pas comment en France on n’ait pas foutu d’avoir un coq dont on serait fier (les leurs sont bien cools donc c’est faisable) ! >_<
On poursuit et on retrouve une particularité du Portugal : les calèches… qui ont même leurs parkings réservés ! :p
Vient ensuite le clou de la visite : le fameux temple romain d’Évora. Et bien il est vrai qu’il est plutôt remarquable, tant on se demande ce qu’il peut ben faire là ! Édifié au IIème siècle après JC, il doit sa conservation au fait d’avoir été successivement intégré à une forteresse, à un arsenal puis à un abattoir avant d’être totalement mis en plein air dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
Juste derrière, le jardin de Diane offre également un peu de fraicheur appréciable, un point d’eau potable et une belle vue sur la partie de la ville plus récente en aval.
Enfin, nous sommes ressortis côté nord-est pour aller visiter l’université d’Évora qui était malheureusement fermée (on n’a pas bien compris quand elle était censée être ouverte à dire vrai, alors que d’après le guide c’était bon). Du coup ça nous a quand même permis de voir ce côté là des remparts, qui valait en fait le coup à lui seul (même si ensuite il faut remonter, et ça c’est pas cool).
Après la montée difficile, il ne nous “reste plus” qu’à retraverser toute la ville dans l’autre sens. Autant dire qu’à la fin de l’après-midi on n’était vraiment pas mécontent de retrouver le camion et l’eau fraîche sortant de la glacière ! Et y’a vraiment pas à tortiller : l’eau, c’est la vie (encore plus que le gras, en déplaise à certains) ! :D
Au final, encore une belle visite à faire, par contre sûrement la réserver pour des jours plus frais (nuageux par exemple) ! ;)
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