lundi 12 mai 2014

Conclusion… fêtes de Villareal - Mardi & mercredi (03&04/09/2013)

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    Et voilà, ce beau trip touche malheureusement à sa fin avec un passage obligé à Villareal pour voir la famille de Reine et en profiter pour découvrir les fameuses fêtes de la ville qui ont lieu à cette période…
     Le principe des fêtes ? Prendre une partie des rues du centre-ville, les fermer par de grosses barrières/grilles pour l’occasion et lâcher des taureaux (un par un, ou en groupe) au milieu desdites rues. Ce qui est d’autant plus remarquable, c’est le fait que les barrières en question ont des barreaux suffisamment espacés pour laisser passer de profil une personne de corpulence normale (les taureaux, eux, son bien évidemment bloqués). Le grand jeu pour les chauds du steak de là-bas est donc de courir devant les bestiaux, les toucher, les énerver, etc…
    Si le principe en lui-même est franchement débile, surtout quand on voit la foule huer le taureau et essayer de l’énerver le plus possible (agitation de tissus, tapes, cris…) ; on voit que les taureaux sont très bien traités par ailleurs (de très belles bêtes) et doivent avoir une très belle vie hormis les quelques semaines de fête en question chaque année (les taureaux ne sont nullement blessés comme dans une corrida et vont être réutilisés pour d’autres fêtes).
    Par ailleurs, je reste admiratif devant la façon dont ça se passe : avec des familles, des petits partout, des vieux, des jeunes, un bordel généralisé innommable, et pourtant il n’y a pas ou très peu d’accidents ! Là encore, sur les grilles quelques panneau très clairs donnent le ton : “de l’autre côté de la barrière tu joues ta vie, si tu veux quand même allé faire mumuse avec les grosses vaches c’est OK mais c’est pour ta pomme et faudra pas venir pleurer s’il t’arrive quelque chose”, pas plus pas moins, et ça marche franchement bien là-bas (au milieu de taureaux de plus de 500kg quand même). J’aimerais qu’en France on arrive à responsabilisé l’individu comme ça, arrêter d’être dans l’assistanat perpétuel par l’état qui mène au final qu’à des interdictions pures et simples complètement débiles et liberticides, pour justement protéger les quelques débiles pas fichus de prendre leur responsabilité…

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     Selon où le taureau décide d’aller (en partie en fonction des chauds de night qui l’excitent) et où on se trouve, on aura l’occasion d’observer de très près les bêtes impressionnantes de puissance mais aussi de bêtise dans l’ensemble… S’il est clair qu’on est bien loin de son milieu naturel avec des rues goudronnées encadrées de barrières et une foule ininterrompue de débiles qui lui gueulent dessus, le taureau n’en reste pas moins “couillon” d’aller charger la plus grosse masse ou celle qui se manifeste le plus sur l’instant… Jamais il ne vise un mec en particulier et quand il est lancé (impressionnant quand même) il fait juste un tout droit bourrin sans par exemple faire un petit crochet sur les côtés pour embrocher les zigotos qui faisaient leurs malins en courant devant lui et qui, bien vite rattrapés, s’écartent sur les côté sans réelle inquiétude… On en a même vu un complètement furieux qui a taper un sprint sur 50m depuis le box où il a été lâcher pour aller s’éclater la tête contre la gille qui faisait l’angle ! Un peu sonné il est reparti de plus belle en tout droit sur la bonne rue, un virage lui aurait certainement pas coûté plus cher… Si certains taureaux sont beaucoup plus cool et ne voient pas l’intérêt de courir partout pour pas grand chose et attendent au final pas mal que ça se passe, dans l’ensemble ils n’arrivent pas à focaliser leur attention sur un point précis : ils vont être de suite ré-attirer vers la nouvelle source de bruit ou de mouvement qui va se manifester au lieu de rester sur une cible précise et s’y tenir. La charge sera un tout droit dévastateur mais souvent à 20 lieux de la cible (qui a bougé entre temps), et là certains dictons prennent tout leur sens : sans maîtrise (ou précision), la puissance n’est rien ! ;)

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     La nuit venue (selon les jours), un nouveau cap est franchi : les taureaux sont équipés d’un collier de grelots et surtout de torches enflammées sur leurs cornes. Je croyais un peu à un fake quand les cousins de Reine nous en parlaient au début… et bien non ! Fort heureusement ça n’a franchement pas l’air de déstabiliser un tant soit peu les taureaux qui se comportent exactement de la même façon, même dans ces conditions. Un très beau spectacle “son et lumière” donc, toujours aussi débile mais bon enfant et franchement impressionnant lorsque le taureau vient charger les barrières en face de soi et que des braises jaillissent de partout !

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     La fête ne se limite pas aux seuls taureaux (même si c’est clairement l’attraction principale) : c’est aussi l’occasion de voir des concerts gratuits de chanteuses en vogue, de siroter des bières entre amis au sein de peña (des groupes d’amis louent en commun un garage à l’année qui sert de “local à fêtes”, que ce soit pour de grands repas de familles, des fêtes d’anniversaire ou surtout ce genre de fête annuelle) ou encore de revoir bon nombre de membre de sa famille qu’on n’a pas forcément l’occasion de voir le reste de l’année.

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     Si on peut fortement douter de l’aspect un intellectuel de la chose, ces fêtes restent bon enfant et ont le mérite de réunir petits et grands autour d’un même évènement (totalement gratuit en lui-même) et qui, au final, ne font pas de mal à grand chose. Donc si vous êtes dans les environs de Villareal début septembre, allez donc y faire un tour afin de voir comment le mot “folklore” se décline en Espagne !  ;p